Écrit par Habib Ben Hamida (Retraité, ancien Prof de philo à la Sadikia)
L`extrémisme et la violence représentent pour l`auteur (Mohamed Kovhkar)
deux issues de désespoir. Ces dérives extrémistes, maximalistes ont eu pour
conséquence de briser l`élan de la renaissance dans le monde arabo-islamique.
On assiste impuissant le plus souvent à
un spectacle de désolation où le chaos crée un état de confusion à la fois
intenable et durable, absurde et chronique, insoluble et indissoluble, et
scandaleusement viable.
Les pays arabes sont sous la menace d`un démembrement inéluctable.
Tout vole en éclat, il ne reste que les débris fracassés et les miettes
éparpillées, tout le pays est dévasté comme en Syrie et c`est la guerre qui
s`éternise.
La critique de Kochkar est une dénonciation de ceux qui font
l`apologie de la violence et de la guerre, de ceux pour qui autrui est
l`obstacle à supprimer, car le violent, le terroriste s`acharne contre l`autre,
vole son domicile, viole son corps, profane sa vie privée…
La guerre viole …, les foyers et les femmes, elle … l`invasion
et l`agression : elle est une chaîne de violences orientées avec l`intention
d`éliminer l`autre. N`importe qui combat n`importe qui, voilà le nouveau
visage de la guerre qui s`éternise dans
le monde arabe : guerre à la fois étrangère et civile, guerre de tous
contre tous où tout est brouillé, mélangé.
La guerre fabrique un monde de désespoir assez semblable à l`enfer.
Le propre du terrorisme c`est de forcer artificiellement toutes les
forces à travailler pour la guerre, la mort et le chaos. Il pérennise l`état
violent, rend la tension aiguë, explosive
et insoutenable ; il dérègle tous les mécanismes de contrôle, de
modération et transforme grâce à son génie diabolique les machines construits
par le travail et pour le travail utile et vital, en armes de guerre qui
accélèrent le naufrage de tous dans le chaos et le néant.
Le terroriste n`est pas un constructeur, un ingénieur ; il est
plutôt un génie malfaisant, un manipulateur de tous les objets, de tous les
outils ; c`est un agité qui fait fondre toutes les forces dans un
gaspillage aveugle et c`est avec une frénésie aveugle qu`il dilapide tous les
acquis de notre civilisation : c`est le délire d`une action dévastatrice,
d`une violence pour rien, c`est de la démence pure.
Hammam-Chatt,
mercredi 8 juin 2016.
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