Les activistes
agissent beaucoup et réfléchissent peu, au contraire, les critiques
réfléchissent beaucoup et agissent peu. Les premiers n`ont pas compris qu`il
n`y a pas de bonne action sans bonne théorie, et les seconds n`ont pas compris
qu`on ne peut pas changer le monde par l`imagination. Les jambes ne peuvent pas
courir sans le cerveau, et le cerveau ne peut rien construire sans la main.
Les deux
protagonistes n`ont pas encore bien saisi que leurs rôles respectifs sont
complémentaires et indissociables, mais chacun dans sa spécialité.
Un jour non lointain viendra
et l`activiste reconnaitra la nécessité de la critique et l`indépendance du critique
et que "Dans
l'opprimé d'hier il y a l'oppresseur de demain", comme il l`a considéré
fort justement Victor Hugo.
L`intellectuel,
aussi, reconnaitra un jour que: « L`Intellectuel, c’est une création du
XIXè siècle qui disparaîtra à la fin du XXè ou du XXXè parce qu’il est fait
pour disparaître. L’homme qui pense pour les autres, cela n’a pas de sens. Tout
homme qui est libre ne doit être commandé par personne que par lui-même »,
comme il l` a bien annoncé Sartre depuis un demi siècle.
Un
activiste borné, qui méprise les critiques, n`a pas besoin d`un cerveau, une
moelle épinière lui suffit largement.
Un
intellectuel d'un abord
difficile, qui minimise l`apport de l`activiste, ne fait que passer son temps à
rêver d`une providentielle qui réalisera ses projets à merveille.
Ma signature
« Pour
l`auteur, il ne s’agit pas de convaincre par des arguments ou des faits, mais,
plus modestement, d’inviter à essayer autre chose » (Michel Fabre &
Christian Orange, 1997).
« À un mauvais discours, on répond par un
bon discours et non par la violence » (Le Monde Diplomatique).
Hammam-Chatt, vendredi 27 mai 2016.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire