Extrait
Comment se pose aujourd’hui le problème? Il est plus que certain
que le problème ne saurait se poser en termes de supériorité ou d’infériorité
d’un sexe par rapport à l’autre sur la base de considérations biologiques ou
psychologiques. Les considérations suivantes du Tunisien Mohamed Kochkar,
développées dans un texte posté le 16 février 2010, peuvent faciliter une
meilleure compréhension de la problématique abordée dans cet article. Mohamed
Kochkar est détenteur d’un doctorat en didactique de la biologie.
Se fondant sur un ensemble de données récentes, Mohamed Kochkar
indique « qu’il est tout à fait normal qu’il existe des différences entre les
cerveaux des hommes et ceux des femmes au niveau de la configuration des
réseaux neuronaux ». Et d’ajouter que « le cerveau influe sur le comportement
et le comportement influe sur le cerveau ». Les deux sont donc en interaction.
Comme on le sait aussi, « les hommes et les femmes n’ont pas le même
comportement et ne vivent pas dans le même environnement ». Le biologiste
souligne aussi que « les réseaux neuronaux du cerveau forment le support
biologique des différences entre les opinions des hommes et des femmes » et que
le processus de maturation du cerveau « dépend des interactions entre l’inné et
l’acquis ». Bien plus, ajoute-t-il, « le nombre de réseaux neuronaux n’augmente
pas proportionnellement au poids du cerveau ». Si cela n’était pas, « le petit
oiseau, avec ses réseaux complexes, ne serait pas capable de réaliser des
performances formidables comme chanter par exemple ».
La conclusion est conforme à l’argumentation de base, à savoir
que « le cerveau de la femme n’est ni inférieur ni identique à celui de l’homme
». L’information correcte, précise le scientifique tunisien, est que « le poids
du cerveau n’a aucun rapport avec l’intelligence » et qu’il connaît des
variations « en fonction du poids du corps ». Les opinions non scientifiques ou
pseudoscientifiques se montrent « très résistantes et il semble qu’on puisse
les changer seulement grâce à l’acquisition des connaissances exactes ».
Un tel éclairage permet de recadrer, voire de reconfigurer
l’approche classique, qui fait de la femme un être inférieur étant donné le
faible poids de son cerveau. Dans ce contexte, il convient de relire la thèse
de M. Le Bon à la lumière des données actuelles.
Date de la première publication sur mon compte
FB : Hammam-Chatt, vendredi 2 avril 2018.
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