jeudi 1 août 2019

Des nuances dans la laïcité en Tunisie et dans le monde : Partie 6 (La laïcité en Autriche). Citoyen du Monde



1.     La situation de la laïcité en Autriche : page 60
-         Texte du Guy Haarscher :
La constitution autrichienne garantit la liberté de conscience. L’état autrichien reconnaît officiellement l’église catholique et douze autres organisations religieuses. Ces groupes ont notamment le droit de participer à la collecte de l’impôt par l’état (…) L’état subsidie les écoles privées gérées par l’une ou l’autre des religions reconnues. Il subsidie partiellement l’enseignement religieux à l’école publique, mais seulement en ce qui concerne ces dernières religions. Nous verrons dans le chapitre suivant que l’Autriche maintient, comme d’autres pays de l’union européenne, une loi contre le blasphème. La cour européenne des droits de l’homme s’est jusqu’ici refusée à considérer que de telles lois étaient en tant que telles contraires à la convention européenne des droits de l’homme.
-         Mon commentaire:
En Tunisie, la constitution garantit les deux libertés de conscience et croyance. L’état tunisien reconnaît officiellement et socialement la religion de l’islam et les deux autres religions monothéistes, le christianisme et le judaïsme. Les responsables de ces trois religions n’ont pas le droit de participer à la collecte de l’impôt, et l’état monopolise cette institution. L’état ne subsidie pas  les écoles privées gérées par l’une ou l’autre des religions reconnues, même celles qui sont gérées par la religion de l’état, l’islam. Par contre, il subsidie totalement l’enseignement religieux à l’école publique (l’éducation religieuse en primaire et secondaire et la pensée islamique dans les classes terminales, baccalauréat, mais seulement en ce qui concerne la religion de l’islam et non pour les deux autres religions, pourtant  reconnues officiellement par l’état et reconnues socialement par le peuple). La Tunisie maintient, comme d’autres pays musulmans arabes et non arabes, une loi contre le blasphème. L’ancienne et la nouvelle constitution tunisiennes considèrent que de telles lois sont conformes aux principes fondamentaux de l’islam et non contraires aux textes historiques ou aux sacrées saintes tables de la jurisprudence islamique (la charia).
Date de la première publication sur le net (Citoyen du Monde):  Hammam-Chatt, le 9  janvier 2013.

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