1.
La situation de la laïcité en
Autriche : page 60
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Texte du Guy Haarscher :
La constitution autrichienne garantit la
liberté de conscience. L’état autrichien reconnaît officiellement l’église
catholique et douze autres organisations religieuses. Ces groupes ont notamment
le droit de participer à la collecte de l’impôt par l’état (…) L’état subsidie
les écoles privées gérées par l’une ou l’autre des religions reconnues. Il
subsidie partiellement l’enseignement religieux à l’école publique, mais
seulement en ce qui concerne ces dernières religions. Nous verrons dans le
chapitre suivant que l’Autriche maintient, comme d’autres pays de l’union
européenne, une loi contre le blasphème. La cour européenne des
droits de l’homme s’est jusqu’ici refusée à considérer que de telles lois
étaient en tant que telles contraires à la convention européenne des droits de
l’homme.
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Mon commentaire:
En Tunisie, la constitution garantit les deux
libertés de conscience et croyance. L’état tunisien reconnaît officiellement et
socialement la religion de l’islam et les deux autres religions monothéistes,
le christianisme et le judaïsme. Les responsables de ces trois religions n’ont pas
le droit de participer à la collecte de l’impôt, et l’état monopolise cette
institution. L’état ne subsidie pas les
écoles privées gérées par l’une ou l’autre des religions reconnues, même celles
qui sont gérées par la religion de l’état, l’islam. Par contre, il subsidie totalement
l’enseignement religieux à l’école publique (l’éducation religieuse en primaire
et secondaire et la pensée islamique dans les classes terminales, baccalauréat,
mais seulement en ce qui concerne la religion de l’islam et non pour les deux
autres religions, pourtant reconnues officiellement
par l’état et reconnues socialement par le peuple). La Tunisie maintient, comme
d’autres pays musulmans arabes et non arabes, une loi contre le blasphème. L’ancienne
et la nouvelle constitution tunisiennes considèrent que de telles lois sont
conformes aux principes fondamentaux de l’islam et non contraires aux textes
historiques ou aux sacrées saintes tables de la jurisprudence islamique (la
charia).
Date de la
première publication sur le net (Citoyen du
Monde): Hammam-Chatt, le 9 janvier 2013.
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