1.
La situation
de la laïcité au Portugal : page 59
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Texte du Guy Haarscher :
La constitution de 1982 garantit la liberté
de conscience. L’état et l’église sont séparés. Les partis politiques ne
peuvent pas utiliser des noms ou symboles liés à une religion particulière. Les
syndicats doivent être indépendants des organisations religieuses.
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Mon commentaire:
En Tunisie, la constitution de 1959 et celle
de 2013 garantissent la liberté de croyance. L’état et la religion de l’islam ne
sont pas séparés. Les partis politiques ne peuvent pas utiliser des noms ou
symboles liés à la religion de l’islam. Depuis sa création en 1949, par le
leader Farhat Hached, le plus grand syndicat tunisien et le premier syndicat
arabe (l’Union Générale Tunisienne du Travail, l’UGTT) est indépendant des
organisations religieuses, mais paradoxalement, il était partiellement
dépendant du pouvoir exécutif du régime de Bourguiba et de celui de ben ali.
Récemment, le 5 décembre 2013 (date de commémoration de l’assassinat de Farhat
Hached en 1952 par l’organisation terroriste française appelée à l’époque de la
colonisation française « la main rouge ») la petite milice de l’UGTT s’est confrontée brutalement à la grande milice (appartenant à
la légale ligue de sauvegarde de la révolution tunisienne) devant son siège principal à Tunis et dans la fameuse et célèbre place Mohamed Ali
(le célèbre pionnier du syndicalisme tunisien en 1924) -.
A ma connaissance, la milice « syndicale »
historique et traditionnelle pourrait être formée d’un nombre très limité
d’individus musclés à nuques très larges, je pense qu’ils sont embauchés
spécialement mais officieusement en tant qu’agents de sécurité syndicale ou
service d’ordre pendant les congrès syndicaux nationaux (formation presque
légitime, d’ailleurs c’est une tactique préventive utilisée par bon nombre d’organisations de masse comme
l’union des patrons tunisiens ou l’union des agriculteurs tunisiens) ou comme des hommes de main du secrétaire général national de l’UGTT,
cette milice est devenue célèbre et redoutée par les syndicalistes de base lors
de ces congrès, surtout sous la direction du plus célèbre secrétaire général
Habib Achour, elle a été et pourrait être
mobilisée dans les situations
difficiles, parfois pour contourner le processus électoral démocratique.
Par contre la milice
« révolutionnaire » est formée de quelques centaines de fanatiques
pro-islamistes très agressifs. La ligue de sauvegarde de la révolution
tunisienne est une organisation non gouvernementale d’obédience islamiste
et soupçonnée de son ralliement
inconditionné avec le parti « Nahda » au pouvoir.
Bilan de l’affrontement brutal à bâtons
charnus: quelques blessés des deux côtés et l’affaire est portée devant la
justice tunisienne supposée indépendante.
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Texte du Guy Haarscher :
Au Portugal, un cours à option
appelé « religion et morale » est inscrit au programme des écoles
secondaires publiques. En général, l’église catholique bénéficie toujours d’un
certain traitement préférentiel : les aumôniers catholiques sont par
exemple les seuls à être payés par l’état. Le parlement a approuvé la loi
dépénalisant l’avortement jusqu’à la dixième semaine de grossesse le 8 mars 2007.
Cette dépénalisation avait été approuvée par référendum par 59 % des électeurs
le 11 février 2007.
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Mon
commentaire:
En Tunisie, le cours
d’instruction ou éducation religieuse est inscrit au programme à côté de
l’éducation civique et les deux disciplines scolaires sont obligatoires dans
les écoles primaires et secondaires publiques. En général, la religion de
l’islam, d’ailleurs comme dans tous les pays islamiques, bénéficie toujours
d’un certain traitement préférentiel : les aumôniers musulmans (le grand
Mufti de la république, les imams et les muezzins) sont payés par l’état. Le
président Bourguiba a poussé le parlement fantoche de l’époque à approuver une loi dépénalisant l’avortement. Dans un
pays non démocratique comme la Tunisie de Bourguiba, cette dépénalisation n’avait
pas été soumise à la souveraineté du
peuple par référendum.
Date de la
première publication sur le net (Citoyen du
Monde): Hammam-Chatt, le 9 janvier 2013.
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