1.
La situation de la laïcité en Espagne : page 57
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Texte du Guy Haarscher (2010):
La constitution de 1978 institue une séparation de
l’église et de l’état (aucune religion ne sera religion de l’état), la
liberté religieuse est proclamée dans une loi organique de 1980, le blasphème
et le sacrilège ne sont plus réprimés par la loi. Mais cette séparation est
corrélative d’une «position spéciale» de l’église.
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Mon commentaire:
En Tunisie : La constitution de 1959 et le projet
de la constitution de 2013 instituent implicitement
une séparation de l’église et de l’état. « L’islam est religion
d’état » reste toujours le premier
article dans les deux constitutions, l’ancienne et la nouvelle. Pour nuancer le
contenu du premier article de notre constitution, je vous rappelle qu’on peut
rencontrer la même institutionnalisation de la religion de l’état dans des pays
démocratiques et laïques comme le Danemark où l’église luthérienne est
l’église de l’état et le Finlande où i y a deux églises d’état : l’église
luthérienne évangélique et l’église orthodoxe (1 % de la population). La
liberté religieuse est constitutionnalisée dans le projet de la constitution de
2013, en Tunisie le blasphème et le sacrilège sont toujours réprimés
par la loi. Mais cette séparation implicite entre la religion et l’état,
pendant l’aire de Bourguiba et celle de ben ali, est corrélative d’une
« position très spéciale » de l’islam.
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Texte du Guy Haarscher :
En 2004, les relations entre l’église catholique et le
gouvernement espagnol se sont tendues à propos notamment de la
légalisation du mariage homosexuel et de la loi sur l’enseignement qui,
entre autres dispositions, a rendu facultatifs les cours de religion catholique
et les a retirés du calcul de la moyenne scolaire pour le passage à l’année
supérieure. En 2007, l’église a repris le combat, cette fois contre le
programme d’instruction civique. En 2010, la loi dépénalisant l’avortement a
été adoptée.
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Mon commentaire:
En Tunisie : les deux cours des deux instructions
(religieuse et civique) sont obligatoires et les deux font partie du calcul de
la moyenne pour le passage à l’année supérieure. Mais comme l’église en Espagne,
les islamistes tunisiens ont mené un combat contre le programme d’instruction
civique instauré par le gauchiste Mohamed Charfi, ministre de l’éducation de
ben ali dans les années 2000.
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