lundi 29 juillet 2019

Des nuances dans la laïcité en Tunisie et dans le monde : Partie 3 (la laïcité en Italie). Citoyen du Monde



1.     La situation de la laïcité en Italie : page 58
2.     Texte du Guy Haarscher (2010):
Cependant, la constitution de 1948, qui intégrait ces accords (nouveau concordat), déclarait en même temps «l’état et l’église catholique indépendants et souverains».
La constitution reconnaissait donc la liberté religieuse, mais cette dernière était limitée par les accords de 1929, toujours en vigueur.
En 1971, la cour constitutionnelle donna la priorité aux normes constitutionnelles sur les normes concordataires. Le «nouveau concordat» de 1984 a définitivement résolu la question. Déjà dans les années 1970, le divorce et l’avortement avaient été légalisés - mais le délit de blasphème existe toujours en Italie.
-         Mon commentaire:
En 1956, date de l’indépendance en Tunisie, le premier président de la première république tunisienne Habib Bourguiba donna la priorité aux normes laïques ou civiques sur les normes islamiques. Le premier «nouveau régime» de 1’indépendance a définitivement résolu la question. Déjà, le divorce est légalisé depuis le XIème siècle après J. C., date de l’apparition de l’islam et dans quelques  années après l’indépendance de 1956, l’avortement avait été légalisé - mais le délit de blasphème existe toujours en Tunisie.
-         Texte du Guy Haarscher :
En Italie, bref, l’église, comme partout ailleurs dans les démocraties modernes, a progressivement perdu son emprise sur la vie morale des individus, mais elle a maintenu des positions fortes dans le pays, en particulier grâce à la démocratie chrétienne, continuellement au pouvoir jusqu’à son effondrement sous les coups de l’opération Mani pulite.
-         Mon commentaire:
En Tunisie, bref, l’islam, comme partout ailleurs dans les pays islamiques arabes et non arabes, a progressivement perdu son emprise sur la vie morale des individus, mais il  a maintenu des positions fortes dans ces pays et il s’est progressivement ressuscité et a pris sa revanche après l’avènement du printemps révolutionnaire arabe de 2011, en particulier grâce aux «frères musulmans», l’internationale islamique arabe, nouvellement installée démocratiquement au pouvoir jusqu’à nouvel ordre en Tunisie et en Egypte. Le parti «Ennahdha» s’est progressivement un peu démarqué des «frères musulmans».

Date de la première publication sur le net (Citoyen du Monde):  Hammam-Chatt, le 9  janvier 2013.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire