Le « compromis
médiéval » ou la sécularisation partielle de l’islam. A. Roussillon
Biblio :
La Pensée Islamique Contemporaine, A. Roussillon, Cérès éditions, 2007, Tunis,
182 pages.
Page 117 :
Lui succède ce que
notre auteur (Filali-Ansary, 1997) désigne comme le « compromis
médiéval » ou la sécularisation de
fait du pouvoir va de pair avec l’instrumentalisation du référent religieux qui
marque, en réalité, la séparation de fait des fonctions politiques et des
fonctions religieuses : des souverains despotiques, le cas échéant
« éclairés », s’appuient sur les oulémas pour légitimer leur pouvoir
et des objectifs qui échappent au contrôle de la société. Il ne s’effectue là qu’une
sécularisation partielle, donc, puisque seul le système politique échappe à l’emprise
de la religion, alors que l’exercice de la justice, les fonctions éducatives et
le contrôle de la moralité publique lui restent soumis. Ce processus peut aussi
être interprété en soulignant le fait que « la société s’est donné, par
cette forme d’organisation, une aire d’autonomie vis-à-vis du pouvoir politique
au moment même où elle renonçait à le contrôler effectivement »
(Filaly-Ansary, 1997, p. 47).
Date de la première
rediffusion sur mon blog et mes deux pages facebook, C. M. Dr. M. K. :
Hammam-Chatt, vendredi 20 septembre 2013.
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