vendredi 20 septembre 2013

Le « compromis médiéval » ou la sécularisation partielle de l’islam. A. Roussillon

Le « compromis médiéval » ou la sécularisation partielle de l’islam. A. Roussillon

Biblio : La Pensée Islamique Contemporaine, A. Roussillon, Cérès éditions, 2007, Tunis, 182 pages.

Page 117 :
Lui succède ce que notre auteur (Filali-Ansary, 1997) désigne comme le « compromis médiéval » ou la sécularisation  de fait du pouvoir va de pair avec l’instrumentalisation du référent religieux qui marque, en réalité, la séparation de fait des fonctions politiques et des fonctions religieuses : des souverains despotiques, le cas échéant « éclairés », s’appuient sur les oulémas pour légitimer leur pouvoir et des objectifs qui échappent au contrôle de la société. Il ne s’effectue là qu’une sécularisation partielle, donc, puisque seul le système politique échappe à l’emprise de la religion, alors que l’exercice de la justice, les fonctions éducatives et le contrôle de la moralité publique lui restent soumis. Ce processus peut aussi être interprété en soulignant le fait que « la société s’est donné, par cette forme d’organisation, une aire d’autonomie vis-à-vis du pouvoir politique au moment même où elle renonçait à le contrôler effectivement » (Filaly-Ansary, 1997, p. 47).

Date de la première rediffusion sur mon blog et mes deux pages facebook, C. M. Dr. M. K. : Hammam-Chatt, vendredi 20 septembre 2013.


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