Les principes généraux
de l’istiçlâh (l’intérêt
réside dans le
bien le plus acceptable)
dans l’école malikite. Yadh Ben Achour
Source bibliographique
Aux fondements de
l’orthodoxie sunnite, Yadh Ben Achour, Cérès éditions, 2009, Tunis, 297 pages
Page 212
L’école malikite ne
renie pas l’istihsân (Juger en
équité), mais le ramène à un autre concept, celui de l’intérêt ou du bien le
plus acceptable (l’istiçlâh). La notion d’intérêt commun est moins subjective que
l’istihsân.
Cette dernière procède du libre point de vue du juge, de son sentiment
personnel de la justice. Au contraire l’istiçlâh repose sur des faits patents
et des principes généraux, comme
-
Ne pas provoquer de dommages, ni répliquer par le dommage
لا ضرر و لا
ضرار
-
Chercher le bien, refouler le tort : جلب
المصالح و درء المفاسد
-
Les actions se jugent par les intentions : إنما الأعمال بالنيّات
-
Nécessité fait loi : الضرورات تُبيح
المحظورات
-
Dieu n’ordonne que ce qui est humainement possible
لا يكلّف الله نفسا إلا وسعها
-
L’usage est normatif : العادة مُحِكّمة
-
Ce qui est jugé bon par les musulmans est bon pour le Seigneur
ما رآه
المسلمون حسن فهو عند الله حسن
-
Le principe en toute chose est la permission : الأصل في الأشياء الإباحة
-
Juger en équité, c’est légiférer : مَن
استحسن فقد شرّع
Pour certains auteurs tardifs, comme Tûfi (page 215 : cet auteur
hanbalite du VIIIe siècle hégirien (XIVe siècle ap-J), s’est manifesté par une
indépendance d’esprit exceptionnelle. Il fut d’ailleurs justement accusé par
ses adversaires d’être un chiite négateur de la loi, râfidh.), la prise en considération du bien commun est même le
principe le plus général qui gouverne la loi révélée
Date de la première
rediffusion sur mon blog et mes deux pages facebook
C. M. Dr M. K.,
Hammam-Chatt, jeudi 27 février 2014
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