lundi 7 juin 2021

Critiques récentes du déterminisme génétique : Points de vue de certains auteurs. Citoyen du Monde

 

 

Clément (2004) : « […] Nous sommes pourtant à l’heure où les scientifiques proclament la "fin du tout génétique"(Atlan 1999 ; Kupiec, Sonigo, 2000), à l’heure où le séquençage du génome humain montre que nous sommes loin de posséder les 150000 gènes initialement escomptés, et que nous en avons moins de 25000 (deux fois moins que le riz ou la rose), à l’heure où l’importance des processus épigénétiques commence à être reconnue : épigenèse cérébrale mais aussi épigenèse de l’ADN et lors de la synthèse des protéines ».

Atlan : « Le destin écrit dans les gènes, fixé une fois pour toutes dès l’origine, c’est déjà faux… L’illusion de la maîtrise de ce destin, encore plus ! Chaque histoire doit se régler cas par cas. Reportez-vous au gène du cancer du sein, dominant à 80%. C’est effrayant, mais on peut faire quelque chose. Parfois il est vrai que certaines préfèrent ne pas savoir. Et dans certains cas, cela peut sembler justifié. » (Atlan & Bousquet, 1994, p. 72).

Atlan : « Prenons l’exemple de la bactérie Escherichia coli (2000 gènes) : même si on connaissait toute la séquence de son matériel génétique, on ne saurait pas tout d’elle ! » (Atlan & Bousquet, 1994, p. 159).

Le génétique se trouve divinisé, et c’est bien évidemment le paradigme dominant qui en est responsable, puisqu’on nous a répété que tout est génétique, que tout est dans le programme génétique, qu’il suffit d’avoir le listing du dit programme pour avoir tout compris, etc. (Atlan, 1998).

R. C. Lewontin regrette que la lutte contre le déterminisme biologique soit comparable à la lutte contre l’incendie. Chaque fois que vous éteignez un, un autre se déclare ailleurs, (Gouyon et al, 1997).

 

Est-ce que ces critiques citées vont déconstruire les conceptions non scientifiques désignées sous le nom d` « Elmektoub » dans nos gènes ?

 

Source: Le système éducatif au banc des accusés ! « Les professeurs ne comprennent pas que leurs élèves ne comprennent pas », Mohamed Kochkar, 2014, pp. 103-104 (Pour ceux ou celles qui souhaitent bénéficier d’une copie électronique, il suffit d’envoyer son mail).

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