Clément (2004) :
« […] Nous sommes pourtant à l’heure où les scientifiques proclament la
"fin du tout génétique"(Atlan 1999 ; Kupiec, Sonigo, 2000), à
l’heure où le séquençage du génome humain montre que nous sommes loin de
posséder les 150000 gènes initialement escomptés, et que nous en avons moins de
25000 (deux fois moins que le riz ou la rose), à l’heure où l’importance des
processus épigénétiques commence à être reconnue : épigenèse cérébrale
mais aussi épigenèse de l’ADN et lors de la synthèse des protéines ».
Atlan :
« Le destin écrit dans les gènes, fixé une fois pour toutes dès
l’origine, c’est déjà faux… L’illusion de la maîtrise de ce destin, encore
plus ! Chaque histoire doit se régler cas par cas. Reportez-vous au gène
du cancer du sein, dominant à 80%. C’est effrayant, mais on peut faire quelque
chose. Parfois il est vrai que certaines préfèrent ne pas savoir. Et dans
certains cas, cela peut sembler justifié. » (Atlan & Bousquet, 1994,
p. 72).
Atlan :
« Prenons
l’exemple de la bactérie Escherichia coli (2000 gènes) : même si on
connaissait toute la séquence de son matériel génétique, on ne saurait pas tout
d’elle ! » (Atlan & Bousquet, 1994, p. 159).
Le
génétique se trouve divinisé, et c’est bien évidemment le paradigme dominant
qui en est responsable, puisqu’on nous a répété que tout est génétique, que
tout est dans le programme génétique, qu’il suffit d’avoir le listing du dit
programme pour avoir tout compris, etc. (Atlan, 1998).
R.
C. Lewontin regrette que la lutte contre le déterminisme
biologique soit comparable à la lutte contre l’incendie. Chaque fois que vous
éteignez un, un autre se déclare ailleurs, (Gouyon et al, 1997).
Est-ce
que ces critiques citées vont déconstruire les conceptions non scientifiques
désignées sous le nom d` « Elmektoub » dans nos gènes ?
Source: Le système
éducatif au banc des accusés ! « Les professeurs ne comprennent pas que
leurs élèves ne comprennent pas », Mohamed Kochkar, 2014, pp. 103-104
(Pour ceux ou celles qui souhaitent bénéficier d’une copie électronique, il
suffit d’envoyer son mail).
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