mardi 3 février 2015

Réflexions scientifiques de Maria Montessori (L`esprit absorbant de l`enfant, 1959) sur l`hygiène mentale des bébés

Réflexions scientifiques de Maria Montessori (L`esprit absorbant de l`enfant, 1959) sur l`hygiène mentale des bébés

Soins d`hygiène psychique à prendre pour le début de la vie:
-         Chambre aux cloisons vitrées, avec une température assez facilement contrôlable, graduellement égalisée à la température extérieure normale.
-         Fenêtres teintées de bleu, afin d`atténuer la lumière du dehors, sans courants d`air.
-         Ne pas habiller et déshabiller le bébé rapidement sans se soucier de sa sensibilité, comme s`il s`agissait d`un objet privé de sensibilité.
-         Le bébé devrait être touché le moins possible.
-         Le bébé devrait être traité  avec les mêmes précautions que l`on prendrait pour un blessé.
-         Ces soins particuliers ne sont pas nécessaires pour toute la durée de l`enfance.
-         Ne faisons pas dormir le bébé le plus possible, comme si c`était un malade (…) Une faim psychique pourrait en résulter.
-         La nurse éventuelle (de préférence du même milieu culturel et cultuel que celui de l`enfant) doit lui parler souvent comme le faisait naturellement sa mère.
-         Il vaut mieux l`emmener avec soi dès qu`il peut sortir de la maison, afin de lui permettre de voir le plus de choses possibles.
-         Il devrait être étendu sur un lit légèrement incliné, de façon à dominer l`ensemble et n`être pas obligé de regarder fixement le seul plafond.
-         Il devrait être avec ses parents quand ceux-ci conversent avec leurs amis. S`il n`est pas encore conscient de ce qui l`entoure, son subconscient en saisira pourtant une impression, il en sera aidé dans sa croissance psychique.  
-         Ainsi, l`allaitement et l`amour qui lient la mère à son enfant résolvent le problème de l`adaptation au milieu, tout naturellement. Mère et enfant ne font qu`un.
-         Là où la civilisation n`a pas détruit cette habitude, la mère ne confie pas son enfant à personne ; l`enfant prend part à la vie de la mère, et il l`écoute. On dit que les femmes sont bavardes ; cela aussi aide au développement psychique de l`enfant et à son adaptation. Il est vrai que si l`enfant ne devait entendre que les mots que sa maman lui adresse, il en apprendrait bien peu ; mais quand il écoute le dialogue compliqué des adultes, il se familiarise peu à peu avec la construction du langage ; ce ne sont plus seulement les mots détachés que la maman lui dit : c`est le mot vivant par la pensée, et qui est rendu claire par les gestes.
-         L`enfant ne devrait pas être mentalement sous-alimenté, tenu prisonnier dans un champ limité et plein d`obstacles à l`exercice de ses facultés. L`unique remède est de le faire sortir de sa solitude et de lui permettre d`entrer dans la société. La nature nous montre ce traitement inconsciemment suivi chez de nombreux peuples. A nous de le comprendre et de l`appliquer consciemment, avec réflexion et intelligence.
-         On vous dira : « l`humanité est vieille ; des millions d`hommes ont vécu ; moi-même j`ai grandi ; mes enfants aussi ; et pourtant, ces théories n`existaient pas. Les enfants acquéraient bien leur langue, leurs propres habitudes ». (…) En beaucoup de lieux, nous voyons que les enfants ne sont pas traités avec des exigences contraires à la nature comme ceux des occidentaux (Kochkar : Ou comme certains tunisiens qui, par complexe d`infériorité civilisationnelle, veulent imiter à la lettre les occidentaux).

Signature de l`auteur
« Pour l`auteur, il ne s’agit pas de convaincre par des arguments ou des faits, mais, plus modestement, d’inviter à essayer autre chose » (Michel Fabre & Christian Orange, 1997).

Date de la première publication on line : Citoyen du Monde Dr Mohamed Kochkar, Hammam-Chatt, mercredi 3 février 2015.







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