L’homme, peut-il
disposer de son corps et de sa personne ? E. Kant in Michela Marzano
Source bibliographique
L’éthique appliquée,
Michela Marzano, puf, deuxième édition, Paris 2008, 127 pages
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C’est pourquoi le
devoir le plus important de l’homme est d’être digne de l’humanité qui est en
lui, en disposant de tout ce qui appartient à sa personne, mais non pas de sa
personne : « ainsi, par exemple, l’homme n’est pas autorisé à vendre
un de ses membres pour de l’argent, même s’il devait recevoir dix mille thalers
pour un seul de ses doigts, car autrement on pourrait lui acheter tous ses
membres. On peut disposer des choses qui n’ont pas de liberté, mais pas d’un
être qui possède le libre arbitre. » (Kant, 1997, p. 236
Disposer du corps
signifie, en effet, disposer de la personne ; disposer de la personne,
finalement, implique une réduction de l’agent moral à un objet et donc de la
dégradation de son humanité. Kant l’explique : le corps est une partie de
l’homme et il constitue, dans l’union avec le soi, sa propre personne : on
ne peut faire ce que l’on veut de sa personne ; on n’est pas propriétaire
de son corps, de même qu’on n’est pas propriétaire de sa personne. Par
ailleurs, s’il était propriétaire de lui-même, l’homme serait lui aussi une
chose sur laquelle s’étendrait sa propriété. Mais « une personne ne peut
pas être une propriété, et donc ne peut pas être une chose que l’on possède,
car il est impossible d’être à la fois une personne et une chose, un
propriétaire et une propriété » (Kant, 1997, p. 292
Date de la première
republication sur mon blog et mes deux pages facebook, C. M. Dr M. K :
Hammam-Chatt, mercredi 19 mars 2014
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