L`extrémisme, la guerre
et le terrorisme ?
Écrit par Habib Ben
Hmida (Retraité, ancien Prof de philo à la Sadikia) in
préface de mon prochain livre (أفكر ولا أبالي)
L`extrémisme
et la violence représentent pour l`auteur deux issues de désespoir. Ces dérives
extrémistes, maximalistes ont eu pour conséquence de briser l`élan de la
renaissance dans le monde arabe-islamique. On assiste impuissant le plus
souvent à un spectacle de désolation où
le chaos crée un état de confusion à la fois intenable et durable, absurde et
chronique, insoluble et indissoluble, et scandaleusement viable.
Les
pays arabes sont sous la menace d`un démembrement inéluctable. Tout vole en éclat,
il ne reste que les débris fracassés et les miettes éparpillées, tout le pays
est dévasté comme en Syrie et c`est la guerre qui s`éternise.
La
critique de Kochkar est une dénonciation de ceux qui font l`apologie de la
violence et de la guerre, de ceux pour qui autrui est l`obstacle à supprimer,
car le violent, le terroriste s`acharne contre l`autre, vole son domicile,
viole son corps, profane sa vie privée…
La guerre viole les frontières, les foyers et
les femmes, elle implique l`invasion et l`agression :
elle est une chaîne de violences orientées avec
l`intention d`éliminer l`autre. N`importe qui combat n`importe qui, voilà le nouveau
visage de la guerre qui s`éternise dans
le monde arabe : guerre à la fois étrangère et civile, guerre de tous
contre tous où tout est brouillé, mélangé.
La
guerre fabrique un monde de désespoir assez semblable à l`enfer.
Le
propre du terrorisme c`est de forcer artificiellement toutes les forces à travailler
pour la guerre, la mort et le chaos. Il pérennise l`état violent, rend la
tension aiguë, explosive et
insoutenable ; il dérègle tous les mécanismes de contrôle, de modération
et transforme grâce à son génie diabolique les machines construits par le
travail et pour le travail utile et vital, en armes de guerre qui accélèrent le
naufrage de tous dans le chaos et le néant.
Le
terroriste n`est pas un constructeur, un ingénieur ; il est plutôt un génie
malfaisant, un manipulateur de tous les objets, de tous les outils ; c`est
un agité qui fait fondre toutes les forces dans un gaspillage aveugle et c`est
avec une frénésie aveugle qu`il dilapide tous les acquis de notre civilisation :
c`est le délire d`une action dévastatrice, d`une violence pour rien, c`est de
la démence pure.
Date de la première publication sur mon Facebook, Citoyen
du Monde Mohamed Kochkar, Docteur en épistémologie de l`enseignement (La
Didactique de la Biologie): Hammam-Chatt, mercredi 8 juin 2016.
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