Éloge de la révolution
tunisienne. Habib Ben Hmida (Retraité, ancien Prof
de philo à la Sadikia) in préface de mon prochain livre (أفكر ولا أبالي)
Les
révolutionnaires ont marché de l`avant prouvant au monde entier que
l`absolutisme du pouvoir individuel n`est pas une exception arabe.
L`auteur
a été un témoin et un acteur passionné de cette mutation salutaire qui a mis
fin à un régime qui par tous les moyens a tenu les masses dans une aliénation
lamentable. Bref Leila et Zine ont été
chassés de notre Tunisie parce qu`ils ont choisi le mal ; parce qu`ils ont
péché quand ils ont, aussi purement et simplement, transformé la chose
publique en leur propre possession privée. Cette mutation salutaire a été réalisée
en l`absence de leaders politiques, de chefs charismatiques et cela a été une bénédiction
car leur présence fut pour d`autres peuples une malédiction aux conséquences
dévastatrices.
En
effet l`histoire des révolutions montre bien que les révolutionnaires purs,
sont en fait des dictateurs en puissance ; par contre les masses n`ont
d`autres principes que la loi d`auto-organisation.
Par
leur spontanéité et leur innocence, les tunisiens dans leur majorité ont libéré
leur pays du joug de la domination, instauré un ordre nouveau qui a mis fin au règne
de la haine, de l`égoïsme et du mensonge.
Sans
le recours à la violence ni à la terreur pseudo-révolutionnaire, les masses ont
su garder leur indépendance et leur liberté à s`organiser, à chercher l`union,
la coopération, le respect d`autrui et l`amour de ceux qui marchent avec.
Ils
ont su enfin proclamer la démocratie fondée sur une nouvelle table de valeurs,
celles de la vérité et de la liberté de conscience et de croyance.
« Beaucoup
de vétérans récalcitrants de la gauche marxiste tunisienne, qui ont milité
pendant toute leur jeunesse dans l`UGTT ou dans des partis révolutionnaires clandestins
pour qu`un phénomène pareil arrive un jour et qui ont bien préparé et accéléré
son avènement entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, ont été paradoxalement
aveuglé par la lumière révolutionnaire jaillissante et n`ont pas pu y voir malheureusement qu`une vulgaire conspiration
étrangère. Leur position bizarroïde
ressemble à l`attitude étrange d`une mère qui donne un enfant puis elle refuse de l`adopter car elle
découvre subitement que son propre bébé ne lui ressemble pas du tout. Elle
attendait un clone, une révolution mammouth, passéiste, limitée et réductrice (une
révolution léniniste en Tunisie du XXIe siècle), elle enfante d`un hybride,
c`est-à-dire un être qui vient de plusieurs pères (plusieurs références idéologies).
Par contre presque tous les réformistes non-gauchistes (islamistes, destouriens,
sociaux-démocrates et certains intellectuels marxistes qui ont déjà fait leur autocritique)
qui n`ont jamais prétendu être des révolutionnaires et qui n`attendaient pas du tout un phénomène
pareil, ont bel et bien cru à cette révolution démocratique non socialiste et ont adopté volontairement
cet enfant bâtard appelé révolution tunisienne ».
Date de la première publication sur mon Facebook, Citoyen du
Monde Mohamed Kochkar, Docteur en épistémologie de l`enseignement (La
Didactique de la Biologie): Hammam-Chatt, samedi 4 juin 2016.
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