La phobie de l`islam
politique
Écrit par Habib Ben
Hmida (Retraité, ancien Prof de philo à la Sadikia) in
préface de mon prochain livre (أفكر ولا أبالي)
Et
c`est à partir des convulsions religieuses que connait le monde arabo-islamique
aujourd’hui que l`auteur pose le problème du rapport de notre civilisation avec
l`occident dominateur.
L`islam
politique a-t-il un sens ? Avec ses démocrates et ses révolutionnaires,
annonce-t-il d`une manière irréversible l`intégration finale et inéluctable du
monde arabo-musulman dans le mouvement planétaire de mondialisation et de
globalisation, en un mot dans l`histoire universelle ?
Ou
bien, dans un choc de civilisations final, le monde peut-il faire l`économie de
l`Islam ? Est-ce-là la fin de l`histoire ?
Il
est évident aujourd`hui que l`intelligentsia arabe a échoué dans son projet de
renaissance, et la critique, des différents mouvements politiques de gauche
comme de droite, exprime le désenchantement de l`auteur face à l`impuissance
des intellectuels et des hommes politiques à dépasser leurs divergences et
leurs querelles, et à mettre fin à une confusion devenue chronique, absurde et surréaliste.
En effet des idéologies complexes et compliquées ne font qu`alimenter notre désespoir
et notre malédiction et ne font qu`accélérer notre descente aux enfers.
Sommes-nous
alors condamnés à une déchéance tragique ? Le chaos est-il la fin de notre
histoire ?
En tant que citoyen du monde kochkar ne croit
pas que la confusion dans laquelle aucun ordre rationnel n`apparait soit définitive.
Car une résolution ferme peut de nouveau poser les vraies questions dont
l`enjeu est capital pour le devenir de nos communautés (les questions sur les
relations entre Dieu et l`homme, l`individu et le groupe, le citoyen et l`Etat,
l`homme et la femme, ainsi que sur le travail et l`égalité, les doits et l`autorité).
Il
ne croit pas aussi qu`il y a véritablement une ligne de démarcation, ni des frontières
définitives entre les civilisations, car le progrès offre la possibilité de
faire coïncider toutes les cultures au niveau des valeurs universelles.
L`avenir de l`humanité est guidé par l`idée du Bien qui ne peut être confondue
avec le Mal absolu.
L`idée
du Bien au sens universel n`est-elle pas aujourd`hui la chose la mieux partagée
parmi les peuples ? Et ce sont ces peuples qui, par leur courage, nous
montrent, sans violence ni terreur, sans vandalisme ni barbarie, qu`il est
possible d`aller toujours dans le sens de l`histoire.
En
effet la modernité n`a de sens que par la finalité qu`elle a donné ; à
savoir la libération totale de notre désir de s`aventurer sur cette
terre : de voyager, d`émigrer, de communiquer, de s`intégrer ; bref
d`être véritablement citoyen du monde. Et c`est pour cette raison qu`il n`y a
pas de rideau de fer assez puissant pour bloquer définitivement le désir de réconciliation
des deux communautés : islamiques et occidentales.
La
fin des idéologies n`est-elle pas le signe qui annonce en perspective la fin du
conflit des civilisations ; conflit qui dure depuis des siècles.
Date de la première publication sur mon Facebook, Citoyen
du Monde Mohamed Kochkar, Docteur en épistémologie de l`enseignement (La
Didactique de la Biologie): Hammam-Chatt, mardi 14 juin 2016.
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