vendredi 20 mai 2016

des choses futiles

Je suis prêt à le clamer haut et fort, sur la voie les mains en porte-voix que depuis qu`on m`a retiré de force de la vie active, je ne fais que des choses futiles, c`est- à-dire essentielles (relatif à l'essence, s'oppose à existentiel) : passer des heures et des heures au café à parler de tout et de rien, tous les jours, le matin et l`après-midi ; lire Amin Maalouf (1989) à 6h du matin au salon du 1er étage du café Chihi ; donner des conférences gratuites sur les bienfaits de l`épistémologie devant un public dont la majorité absolue ne comprend ni l’épistémè ni le logos ; publier sur facebook des articles qui n`intéressent pas le plus grand nombre des lecteurs, des addict de l`information-spectacle (La Société du spectacle, Guy Debord, 1967) ; publier des livres qui ne sont que des assemblages incohérents d`articles ; imiter Sisyphe en essayant de me faire aimer par mes chers anciens amis marxistes en tant qu`homme de gauche non marxiste.
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