mardi 28 avril 2015

Les points communs dans les approches de deux pédagogues, Vygotski et Maria Montessori ? Citoyen du Monde Dr Mohamed Kochkar

Les points communs dans les approches de deux pédagogues, Vygotski et Maria Montessori ? Citoyen du Monde Dr Mohamed Kochkar

Bibliographie :
-         Maria Montessori, l`esprit absorbant de l`enfant, Desclée de Brouwer, 1959 ; Paris, 2010 pour la présente édition, 241 pages.
-         Vygotsky, Pensée et langage, Paris, 1985, Editions Sociales.

1.     La zone proximale de développement (ZPD, Vygotsky, 1985)
Pour progresser, l’enfant doit en effet apprendre dans une zone de développement légèrement supérieure à ce que lui permettent objectivement ses capacités mentales et cognitives (c’est-à-dire son développement actuel). Vygotsky critique la théorie maturationniste de Piaget, pour qui l’apprentissage ne peut avoir lieu que s’il advient suite à la maturation des capacités mentales de l’enfant. « Le seul bon enseignement est celui qui précède le développement […] Enseigner à l’enfant ce qu’il n’est pas capable d’apprendre, est aussi stérile que lui enseigner ce qu’il sait déjà faire tout seul» (Vygotsky, 1985). 
L’élève construit ses nouvelles connaissances dans l’interaction avec les autres élèves. L’enseignant le place dans un cheminement qui lui permettra de passer de la dépendance à l’autonomie par rapport à ses anciennes connaissances.
Vygotsky a accordé un rôle prépondérant aux interactions sociales et à l’intériorisation des instruments de pensée véhiculés par la culture.
Tout apprentissage résulte d'interactions sociales et dépend de la culture dans laquelle un individu se développe, (Vygotsky). « Là où le milieu ne suscite pas les tâches voulues, ne présente pas d'exigences nouvelles, n'encourage ni ne stimule à l'aide de buts nouveaux le développement intellectuel, la pensée de l'adolescent ne cultive pas toutes les possibilités qu'elle recèle réellement » (Vygotsky, 1985).

2.     Montessori : page 183 : « Nos écoles ont démontré que les enfants d`âges différents s`aidaient les uns les autres ; les petits voient ce que font les aînés, et demandent des explications que les plus grands leur donnent volontiers. C`est un véritable enseignement, parce que la mentalité des enfants de cinq ans est si proche de celle des enfants de trois ans que le plus petit comprend facilement, grâce à l`aîné, ce que nous nous saurions lui expliquer aussi bien. Il y a entre eux une harmonie et une communication comme il est rare d`en voir entre adultes et petits enfants. »

Remarque de Kochkar : il me paraît que d`après Montessori, l`aîné propose socialement et spontanément au plus petit un savoir à sa portée comme chez Vygotsky, l` éducateur  propose intentionnellement la ZPD à ses apprenants.

Ma signature  
« Pour l`auteur, il ne s’agit pas de convaincre par des arguments ou des faits, mais, plus modestement, d’inviter à essayer autre chose » (Michel Fabre & Christian Orange, 1997).
« À un mauvais discours, on répond par un bon discours et non par la violence » (Le Monde Diplomatique).

Date de la première publication on line : Hammam-Chatt, mardi 28 avril 2015.


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