Il me semble qu`un changement
conceptuel progressif et progressiste est entrain de se produire sous nos yeux
dans l`islam contemporain. Citoyen du Monde Dr
Mohamed Kochkar
Le progrès social et scientifique
pourrait obliger un jour les musulmans contemporains à bannir et interdire
l`esclavagisme malgré sa non-interdiction explicite dans le coran. Aucun théologien
musulman n`oserait aujourd`hui à défendre l`esclavagisme et aucun musulman
n`accepterait de plein gré d`être esclave. On voit donc que la religion est
incapable de résister au progrès ou contrarier l`intérêt général.
Dans le même sens du courant islamiste progressiste,
on note que la constitution tunisienne a récemment interdit l`excommunication (التكفير)
et le code de famille (مجلة الأحوال الشخصية) a banni la polygamie depuis 1956 malgré
sa non-interdiction explicite dans le coran.
A propos du jihad violent, un ami leader
nahdhaoui à Paris (Baccar Azzouz), m`a un jour dit que le vrai musulman n`a pas
le droit de combattre les mécréants pour les obliger à changer de religion, par
contre il est de son devoir de citoyen du monde d`œuvrer pour défendre les
droits universels de l`Homme et faire régner la liberté et la justice sociale
sur terre. Mon sage ami m`a dit aussi que l`état islamique souhaité n`a pas le
droit de s`immiscer dans les convictions personnelles de l`individu musulman comme
les deux témoignages, la prière, le jeûne et
le pèlerinage. Il n`a le droit strict que de percevoir la zakat ou l`aumône
légale (impôt sur les grosses fortunes comme en France en plus des impôts
payés par tous les salariés du secteur public ou privé).
La constitution tunisienne a récemment institutionnalisé
la liberté de conscience et de croyance donc le concept « jihad contre
les mécréants » tombe de lui-même et devient caduque.
La liste de concepts dépassés ou périmés
ne cesse de s`allonger en islam progressiste: l`esclavagisme,
l`excommunication, la polygamie, le jihad violent. J`espère que ce changement
conceptuel progressif et progressiste ne s`arrêterait pas là.
Ma
signature
« Pour l`auteur,
il ne s’agit pas de convaincre par des arguments ou des faits, mais, plus
modestement, d’inviter à essayer autre chose » (Michel Fabre &
Christian Orange, 1997).
« À un mauvais discours, on répond par un bon
discours et non par la violence » (Le Monde Diplomatique).
Date
de la première publication on line :
Hammam-Chatt, samedi 1 août 2015.
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